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Selasa, 11 Februari 2020

NP

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Category: Livres,Romans et littérature,Littérature japonaise

NP Details

Un écrivain japonais célèbre, émigré aux États-Unis, se suicide en laissant un recueil de nouvelles écrites en anglais. Le livre ne sera jamais publié au Japon : chaque traducteur commençant la quatre-vingt-dixhuitième nouvelle meurt. Au cours d'un été étrange, Kazami, l'amie du dernier traducteur, découvrira la vérité. Et elle finira par croire que tout ce qui s'est passé était beau... D'une beauté violente, à en perdre la raison". De ce livre où Banana Yoshimoto reprend tous ses thèmes de prédilection, il émane une "petite musique" très particulière - une voix dérangeante, ironique, d'une précision impitoyable, qui envoûte le lecteur. Banana Yoshimoto est née à Tôkyô e n 1964. Elle s'est fait connaître dès d'âge de vingt-quatre ans avec Kitchen (1994. Gallimard). Depuis, elle n'a cessé de publier des nouvelles, des romans, des essais qui connaissent un égal succès. N P a dépassé, au Japon, de million d'exemplaires vendus."

Reviews

Banana Yoshimoto est née en 1964 à Tôkyô. Dès son premier ouvrage Kitchen (Gallimard, 1994), pourtant écrit à vingt-quatre ans, elle acquiert une renommée internationale. Depuis, elle a publié plusieurs romans (courts ! il s??agit plutôt de novellae), dont N.P. vendu à plus d??un million d??exemplaires au Japon.Si je devais essayer de décrire l???uvre de Banana Yoshimoto, je dirais qu??elle a de sérieuses accointances avec les romans d??Amélie Nothomb ?? même goût pour la psychologie féminine barrée, les part-pris narratifs étonnants, l??insolite intimiste et l??intimiste insolite. Même capacité de choisir des sujets qui parlent au plus grand nombre de lecteurs et d??emmener lesdits sujets loin des sentiers battus.Quel que soit l??angle choisi pour l??aborder (littérature de genre ? mainstream ?) N.P. est un roman fascinant, qui défie tous les outils de catégorisation. Un écrivain japonais célèbre, émigré aux Etats-Unis, se suicide à quarante-huit ans en laissant derrière lui un fils et deux filles, dont une née d??une seconde union (cette dernière se prénomme Sui). Outre ces trois jeunes gens passablement perturbés (Sui vit maritalement avec son demi-frère, Otohiko), l??écrivain Sarao Takase laisse aussi un recueil de quatre-vingt-dix-huit nouvelles inédites, toutes écrites en américain.Un traducteur se met à la tâche et se suicide après avoir commencé la traduction de la dernière nouvelles du recueil. Un autre prend la suite et se suicide. Un troisième, Shôji, s??attèle à la tâche et se suicide à son tour. Sa petite-amie Kazami, beaucoup plus jeune que lui, se lance alors dans une enquête philosophique. Pourquoi cette nouvelle visiblement autobiographique devient-elle mortelle ? Est-ce à cause de son contenu (l??auteur y confesse les relations sexuelles qu??il a eues avec sa fille ?? Sui) ? Le mot prend-il un pouvoir particulier quand il est traduit de l??américain vers le japonais ?Avec ce tout petit livre de 180 pages, Banana Yoshimoto pose mille questions et donne ses réponses dans un style d??une limpidité exemplaire (prouvant une fois de plus que la narration à la première personne peut devenir une arme terrible). A-t-on pour autant mille réponse ? Non, mais un certain nombre de pistes où Yoshimoto brasse des thématiques aussi variées que la différence d??âge dans le couple, les présences fantomatiques, l??inceste père-fille, l??inceste frère-demi-s?ur. Elle parle une grande éloquence de l??été, de la pulsion saphique, de l??acte de traduction et des femmes fatales :« Sui est rentré avant nous parce qu??elle avait sommeil et alors mon ami m??a dit : « Elle fout la pétoche, ta copine. Autrefois, dans l??océan, j??ai souvent rencontré des créatures comme elle. Elles essayaient même de m??attirer vers le fond, dans les moments où j??étais distrait, ou sur le point de faire des bourdes, ou quand je me trouvais en état de faiblesse. Je les voyais quand j??étais jeune, plus maintenant. A l??époque, toutes les filles dangereuses avaient ces yeux-là. Des yeux de diablesse qui ne savent même pas ce qu??elles veulent. » page 104.Par bien des côtés, Sui ressemble à Asami, la jeune femme timide du film Audition de Takashi Miike (tiré d??un roman, inédit en français, de Murakami Ryû). Cette Asami qui a arrêté la danse à cause d??un puissant traumatisme et n??hésitera pas à dépecer vif Aoyama, un veuf qui ne demandait qu??une chose : retomber amoureux et se remarier.Comme dirait Astérix : « ils sont fous ces Japonais ».

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